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Sight Seeing


random series of yet unpublished photographs in black and white, mostly from my earliest travels with Leica cameras in the 70's.


Traveling to a new place is intoxicating for a photographer, removing us from our blinding routine to where everything looks remarkable and wondrous. A lyrical kind of photography starting with an open regard, sans pre-conceived ideas, is a voyage of discovery. Thinking may actually block our ability to "see" filling our head with concepts to illustrate and preventing us from catching that unexpected divine moment. A wonderful picture is a gift of chance; it stands on its own and stays in our memory with no explanation. Such a magical picture is achieved by the serendipity of heartfelt intentions, persistence and luck. We are biologically programmed toward the extraordinary, our brains storing visual memories and when a sight appears that doesn't fit the pattern or perhaps matches an image from a dream, it grabs our attention and our urge to keep it.


Since I was a child I liked to draw. Later at University I first saw ethnographic films about other cultures and ways of being in the world. I was enthralled and went on to study this medium as well as the graphic arts, especially drawing. I imagined dividing my time between painting and documentary filmmaking. However, I was too curious about the world to be closed up in a room painting and I hadn't the patience I'd need to obtain funding for filmmaking. Photography was a kind of marriage between these two interests, doable immediately and possible to learn on my own, but drawing had already taught me to see. Once I began photographing I continued drawing as well for some years. To draw, one must be still and to photograph, one must move. Because I was eager to travel and see new places, I eventually left pencils and paper behind.


To develop visual sensitivity, there is no better way than the practice of drawing, basic training for any visual artist. Untrained eyes tend to see what their mind tells them is there, not what they really see. Children, for example, draw stick figures because they draw what they know instead of what they see. Neither do they notice shapes and lines, nor the space between them, the background, the light falling unevenly on surfaces, shades, shadows, reflections, nuances of color and how all these elements might fit together within a frame, the frame being the most important part. Three-dimensional reality transformed and projected onto a two-dimensional flat surface: an image.


There are really no rules at all, though some may like to invent them, about what makes a good image, and besides, we have a rather poor vocabulary for the visual. How does a slight repositioning of the viewpoint make everything fit into place like music or else collapse into chaos like noise? How to describe the delight we feel taking photographs, this reframing of the world, and also the pleasure in looking at certain images? An amazing thing about photography is that each of us practitioners has a particular way of putting these elements together like a signature or a fingerprint. Practicing photography freely and candidly, offers us the chance to find out what attracts us, projecting back our own reflection.


Tepoztlán, May 2020

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Sight Seeing


Une série aléatoire de photographies inédites en noir et blanc, la plupart de mes premiers voyages avec un Leica aux années 70.


Voyager à un endroit méconnu est fascinant pour un photographe, en nous éloignant de notre quotidienne aveuglante jusqu'où tout semble insolite et merveilleux. Quand on part avec un regard ouvert, sans idées préconçues, la photographie lyrique est un voyage de découverte. En remplissent notre tête de concepts qu'on devait illustrer, nos pensées peuvent effectivement nous empêcher de «voir» et de saisir l'exquis moment inattendu. Une magnifique image est un cadeau du hasard; il se tient tout seul et reste dans la mémoire sans explication. Une telle image magique est parvenue par la convergence des intentions sincères, la persévérance et de la chance. Nous sommes biologiquement programmés vers l'extraordinaire, notre cerveau garde des souvenirs visuels et quand une vue apparaît qui ne correspond pas au modèle ou bien nous rappel d'un rêve, elle attire l'attention et donne l'envie de la saisir.


Depuis mon enfance, j'aimais dessiner. A l'université j'ai vu pour la première fois des films ethnographiques sur d'autres cultures et manières d'être et j'en ai été fascinée. J'ai fais mes études en arts graphiques, le dessin en particulier, et en cinéma ethnographique. J'imaginais partager mon temps entre la peinture et la réalisation de documentaires. Pourtant, j'étais trop curieuse pour me renfermée avec des pinceaux et je n'avais pas la patience qu'il aurait fallu pour chercher des fonds nécessaires pour réaliser les films. La photographie était une sorte de mariage entre ces deux intérêts, faisable tout de suite et possible d'apprendre toute seule. Cependant, le dessin m'avait déjà appris à voir. Au début, pendant quelques années, je faisais de la photo et en même temps j'ai continué à dessiner. Mais il faut rester immobile pour dessiner et pour photographier, il faut bouger. Puisque j'avais hâte de voyager, j'ai finalement laissé de côté crayons et papier.


La meilleur moyen de cultiver la sensibilité visuelle est la pratique du dessin, c'est la formation de base pour tout artiste plasticien. Les yeux sans formation ont tendance à voir ce que la tête leur dit est là, et non ce qu'ils voient vraiment. Par exemple, les enfants dessinent les personnages bâtons parce qu'ils dessinent ce qu'ils pensent est là au lieu de ce qu'ils voient. Ils ne remarquent pas non plus les formes et les lignes, ni l'espace entre elles, l'arrière-plan, la lumière illuminant les surfaces, les ombres, les reflets, les nuances de couleur et comment tous ces éléments pourraient former un ensemble, le cadre étant l'élément le plus importante. La réalité tridimensionnelle projetée sur une surface bidimensionnelle : c'est une image.


Même que certains aiment les inventer, il n'y a pas vraiment de règles pour ce qui constitue une bonne image. En plus, nous avons un vocabulaire assez pauvre pour le visuel. Comment fait-il qu'avec un léger déplacement de point de vue tout rentre en place comme la musique ou bien tomber dans le chaos comme le bruit? Comment décrire le plaisir que l'on ressent d'encadrer le monde, et aussi le plaisir de regarder certaines images? C'est étonnant que chaque photographe a une manière particulière de rassembler ces éléments comme une signature ou une empreinte digitale. Pratiquer la photographie librement et franchement, nous offre la possibilité de découvrir ce qui nous attire, en projetant notre propre reflet.


Tepoztlán, May 2020

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Sight Seeing


una serie de fotografías inéditas en blanco y negro, sobre todo de mis primeros viajes con cámaras Leica en los años 70.


Viajar a un nuevo lugar es embriagante para un fotógrafo, nos aleja de la rutina cegadora, y nos transporta a donde todo se ve extraordinario y sorprendente. Una fotografía lírica de hallazgo, empieza con una mirada abierta, sin ideas preconcebidas. La mente puede hasta bloquear nuestra capacidad de "ver" llenando la cabeza con conceptos a ilustrar y así impedirnos a atrapar un prodigioso asombro. Una imagen espléndida es un regalo del azar y permanece en la memoria sin explicación. Tal imagen mágica se logra por el acierto de intenciones sinceras, persistencia y la suerte. Estamos biológicamente programados hacia lo extraordinario. El cerebro almacenan recuerdos visuales y cuando aparece una vista que no se ajusta al patrón, o que se reconozca de un sueño quizás, nos llama la atención y nos urge guardarla.


Desde pequeña me gustaba dibujar. Después, en la Universidad, vi por primera vez películas etnográficas sobre otras culturas y otras formas de estar en el mundo. Eso me cautivó y luego estudié este medio, además de las artes gráficas, sobre todo el dibujo. Me imaginé trabajando mitad como pintora y mitad como camarógrafa de documentales. Pero tenía mucha curiosidad de explorar el mundo para encerrarme con los pinceles y no tenía la paciencia para obtener fondos necesarios para realizar películas. La fotografía era, en cierta forma, un matrimonio entre estos dos intereses, factible de inmediato y posible de aprender por mi cuenta, pero el dibujo ya me había enseñado a ver. Una vez que comencé a fotografiar, seguí dibujando durante algunos años. Para dibujar, uno debe estar quieto y para fotografiar, uno debe moverse. Estaba ansiosa por viajar y ver nuevos lugares y finalmente dejé al lado lápices y papel.


Para desarrollar la sensibilidad visual, no hay mejor manera que la práctica del dibujo, preparación básica para artistas visuales. Ojos sin entrenamiento tienden a ver lo que su mente les dice que está, no lo que realmente ven. Los niños, por ejemplo, dibujan figuras de palo porque dibujan lo que saben en lugar de lo que ven. Tampoco no notan el fondo, formas y líneas, ni el espacio entre ellas, ni la luz que cae sobre superficies, matices, sombras, reflejos, tonos de color y cómo todos estos elementos podrían encajar dentro de un marco, y este marco es lo más importante. La realidad tridimensional se convierta en un plano bidimensional: una imagen.


En realidad no hay reglas, aunque algunos las inventan, además, tenemos un vocabulario bastante pobre para lo visual. Un ligero reposicionamiento del punto de vista hace que todo se encaje en su lugar, como la música, o colapsar en un caos como el ruido. ¿Cómo describir el deleite que sentimos al tomar fotografías, al encuadrar el mundo y también el placer de mirar ciertas imágenes? Lo maravilloso de la fotografía es que cada uno de los practicantes tiene una forma particular de reunir estos elementos como una firma o una huella digital. Practicar la fotografía libremente nos ofrece la ocasión de descubrir lo que nos atrae, proyectando nuestro propio reflejo.


Tepoztlán, May 2020

Español

Polonaise


I made these photographs during ten trips to Poland between 1977 and 1986. Each year I stayed there one month. I usually boarded the Russian train at the Paris station Gare de l’Est. It stopped at Bahnhof Zoo in West Berlin. I got off at Warszawa Centralna, and the train continued on to Moscow. The train compartments were dressed with pressed white linens. From the samovar in the corridor, we were served black tea in glasses with metal holders adorned with sputniks.


The first time I went with my friend Antonín. Being Czech, he could speak some Polish as the two languages are related and he had been to Poland as an adolescent on some kind of smuggling mission. He had just acquired his American passport, which meant he was no longer a refugee and could now travel. He was nostalgic for his birthplace and although Poland was not Prague, it was close. He was still terrified to return to Czechoslovakia.


As for myself, at 26, I had recently acquired a passion for photography and was eager to explore the world by this means. I had grown up in a place called Hollywood, also known as “tinsel town” where everything is shiny, metaphorically speaking. I suspected that nearly everything there pretended to be something else and I was curious to see the original, authentic version. My ancestors were American-born as far back as anyone could remember, and previous generations had come from Europe.


I had already spent a year in Europe, but arriving in Poland was like entering a Europe from the past, with its post-war aura. Here progress was fettered and modernity a fantastic dream.


The first Poles I remember meeting made an impression on me: two girls in my French class in Paris. When called upon by the teacher, they stood up very straight and almost shouted the answer as if they needed to tell us as well, “we are here whether you like it or not!” They were friendly and proudly insisted that I should visit their country in the springtime.


In the summer of 1977, Poland went unnoticed on the world stage. Karel Wojtyła would be not be elected the first Polish Pope until the following year. The first shipyard strike in Gdańsk would not occur until 1980. But the defiance that was to find its expression in “Solidarity” had been stewing already for several years.


Passing from West to East, my privileged position of one who could come and go at will allowed me to enjoy the slower pace, softer colors and plainer tastes. Here there were no screaming advertisements, only painted red communist party slogans once in a while, not very convincing. I was touched by the first Polish faces, with their dreamy expressions, so different from the scrutinizing look of the Germans I’d just left behind.


On that first trip in 1977, we went directly to Częstochowa, sanctuary of the Black Madonna, the national symbol, queen and protector of Poland. I knew of her fame and that there would be a pilgrimage in her honor. From there we learned about other renowned pilgrimages: Kalwaria Zebrzydowska, Kalwaria Pacławska, Góra Świętej Anny, and for Orthodox Catholics: Grabarka, and less famous Stary Kornin.


Poland at this time in its history was an almost uniformly and devoutly Catholic country. At a pilgrimage to commemorate the stations of the cross a man prostrates himself in an ancient form of prayer with his body forming the shape of the cross face down on the ground.


There prevailed a spirit of medieval rituals celebrated continuously for centuries. Hundreds, even thousands of pilgrims camped for days. The atmosphere was intense, but this was not simple faith that the Poles came to express. Their religious fervor was fused with nationalistic sentiment and rebellion toward an authoritarian system. Priests spoke openly about nationalism in opposition to the rulers. Listeners would fall into a kind of trance. It was a haven of relative freedom, defiance, and anti-communist resistance. This was the special attraction of the Catholic Church during those times.


At one of these events, we met a band of Polish photographers. We became friends, especially with Janek, who invited us to stay in his apartment in Warsaw. The following year we decided to spend a month exploring Rumania with our photographer friends. Also a Soviet satellite state, Rumania was, however, altogether different. The excitement and proud defiance we had experienced in Poland was missing, and so we realized that what was occurring in Poland was exceptional.


People didn’t imagine we were foreigners and hardly noticed we were taking pictures. Besides, we sometimes bought Polish clothes: a hooded pull-over jacket with a front zipper pouch called a kangurka, practical in bad weather. There were nearly no tourists and no photographers. Sometimes I would be asked politely out of dumbfounded curiosity, why is the lady taking pictures? I learned to say, “Tak ładnie pan wygląda” (Because you, Sir, look so nice.) This was the true explanation, of course.


Poles are a romantic people who conserve certain old-fashioned manners. The hand-kiss was the normal everyday greeting of a man to a woman but also, with its romantic and aristocratic undertones, a kind of rejection of soviet style comradeship. I admired their sense of morality and defense of their dignity whatever the cost.


At the fair in Grabarka, near the Russian border, half the people arrived in horse and cart. Over the next years, more and more arrived in automobiles, mostly tiny Polski Fiats, the first car to become available for ordinary families. The little wooden church in the forest on Holy Mount Grabarka is surrounded by wooden crosses that are planted by pilgrims asking for salvation and good health.


There are many chapels decorated with human bones in churches and monasteries throughout Europe. Perhaps this is because churchyards had to be dug up to make room for a city’s growth. Human bones must be put somewhere and a momento mori seemed the best solution.


The first year I came to Poland, I was living with Antonín in Los Angeles, then New York or Munich. From the fifth year on, I lived in Paris and I came by myself. I had made many Polish friends and had learned enough of the language to get around. Instead of pilgrimages, I looked for every other kind of event that would give me a chance to observe different people in action: music concerts, horse races, beauty contests, flea markets, demonstrations, theater performances, though most of the photographs were taken on the way. You need to be going somewhere, to be on-the-way.


Everyone we met was an anti-communist, the conviction seemed unanimous. A pregnant woman was considered brave and noble for producing yet another anti-communist.


There was sometimes trouble when I photographed pigeons, for example, dangerously close to a red plaque. I learned to avoid these signs as they indicated a government office. If I was unlucky, I would be escorted to the police station where there would ensue interesting philosophical discussions. I was amazed that they were willing to discuss the matter. The photograph alone was not disturbing to them, they reasoned, but rather what could possibly be written to accompany it, twisting its meaning. A camera registers what everyone can see, so what's there to be afraid of unless you have a bad conscious?


A state of martial law was imposed in December 1981 that lasted until July 1983. In Polish the phrase means a “state of war”. There was no actual war but the government gave itself special powers reserved for wartime in an attempt to crush the political opposition, as if they were declaring war against their own country. Tanks appeared in the streets and military announcers on television. Communications were cut. The peaceful movements for democracy, especially Solidarity, were banned and their leaders arrested without warning. Citizens were subject to curfews, censorship, surveillance and drastic restrictions on their normal life. All key industries were placed under military management. An even worse economic crisis resulted which led to rationing of most products, fuel and food. Stores had empty shelves.


I remember Janek’s mother was thrilled to find butter one day, she felt so happy and lucky. A simple item had gained enormous value because of its scarcity. I could buy things in the hard currency stores to help out but that was too easy. Those who succeeded in finding out where and when to buy goods, would then resell them at higher prices on the black market.


The crowd is walking quickly in the opposite direction from the Zomo, the riot police with their plastic shields, batons and tear gas or water canons. Dates were tremendously important for their symbolic connotations. To celebrate May 3rd, represented the Polish struggle for a sovereign, democratic and just society. On this day in 1791, Poland adopted the first European constitution and the world’s second, just after the United States Constitution.


The object of participating in a demonstration, they explained to me, was to show your fellow protestors that you were together, united in opposition. At the August 1st commemoration, people in the background use little pocket mirrors to see over the crowd.


August 1st is the anniversary of the tragic Warsaw Uprising of 1944. The Polish Home Army tried to free Warsaw from German occupation, counting on the help of the advancing Soviet Army, but these “liberators” waited on the other side of the river for 63 days while the city was completely destroyed. Hundreds of thousands were killed in the fighting and mass murders. Then before leaving, the German troops, following Hitler’s orders, burned or dynamited the city’s fine buildings systematically block by block. It was a deliberate policy to erase the culture of Warsaw as a way to crush the Polish stubborn spirit of resistance.


After the war, the city center, “Old Town”, was meticulously rebuilt exactly as it was, down to the finest details. Anticipating this destruction, architects and town planners had made careful drawings secretly and at great risk.


Poles called the Pałac Kultury, the Russian wedding cake. They would say that the tower dominating the center of Warsaw, symbol of Russian power, with its 42 floors was “a bit too small, but oh so lovely”.


Afterword:


In the shipyards of Gdańsk on the Baltic Sea, an electrician named Lech Wałęsa and others started the independent trade union Solidarność. Over the next years, Solidarity became a broad anti-communist social movement with its members counting a third of the entire population. Dignity was their guiding principle. At the Congress in 1981 it was declared that “the ultimate goal of Solidarity is to create dignified conditions of life in an economically and politically sovereign Poland. By this we mean a life free from poverty, exploitation, fear and lies, in a democratically and legally organized society.” The Union was so popular that the government was unable to destroy it, and instead was forced to negotiate with its leaders. The result of these talks were partially free elections in 1989 in which Solidarity, now a political party, triumphed, winning 160 out of the 161 available positions. By the end of the year a coalition government was formed and Lech Wałęsa elected President of Poland.


The courage of the Poles and Solidarity's example gave confidence to anti-communist movements throughout Eastern Europe and set off a wave of peaceful revolutions in East Germany, Czechoslovakia, Hungary and Bulgaria known as the Revolutions of 1989. The Romanians also overthrew their government, though violence was more their style and they executed their ruler Ceausescu.


In a few months, from September to the end of 1989, revolts had spread from one capital to another. The Berlin Wall fell in Germany, communist leader Zhivkov was deposed in Sofia, there was rioting in Bucharest, the Velvet Revolution in Prague, and the streets of Budapest filled with demonstrators. The peoples’ dissatisfaction, oppressed and frustrated for decades, with the regimes imposed on them after World War II, exploded, dismantling the control of the ruling communist parties. However, the real cause behind the success of these popular uprisings was the economic decline of the Soviet Union.


Some years earlier, in 1985, Mikhail Gorbachev had become the leader of the USSR. The economy was moribund and he tried to revive it by liberalizing and reforming the failing system. His policy was called glasnost (openness) and perestroika (economic restructuring). With a stagnant economy, the Russians could no longer afford the costs of maintaining their empire and had no choice but to release their military hold over Eastern Europe. Once it became evident that the dreaded Red Army would not invade to violently subdue dissent, as it had before in Budapest 1956 and in Prague 1968, then the Eastern European regimes were exposed as vulnerable. Without the support of the Russians, their authority seemed to evaporate. The people realized they no longer had reason to fear their despised rulers.


On the 3rd of December 1989, the leaders of the two world superpowers, the USA and USSR, declared an end to the Cold War. West and East Germany were re-united. Soviet republics with their own languages and cultures declared their independence. First the Baltic states of Estonia, Lithuania, and Latvia, then Armenia, Georgia, Azerbaijan and Ukraine. On December 26, 1991, the Soviet Union was officially disbanded. In international relations, a balance of power is essential to prevent one state from seeking to dominate the others. During the Cold War, the US and it allies were called the “first world”, the Soviet dominion was the “second world”, with all the rest being grouped together as the “third world”. The impassable border that divided Europe was called the “Iron Curtain”. The Americans and the Soviets competed with each other, spending great amounts of money on weapons and influencing the other countries. They had their missiles pointed at one another, so that neither would dare to invade another country without the adversary coming to its aid. Several crises threatened world peace: the Berlin Blockade, the Korean War, the Vietnam War, the Cuban Missile Crisis, and the Soviet War in Afghanistan. It was a period of constant tension with the risk of nuclear war and its potential to annihilate both sides and possibly everyone else as well. Thus the power balance of the world, known as the Cold War, that had lasted over 40 years since the end of World War II, was undone and a new era with a different equilibrium and other concerns began to form.


English

Polonaise


Tomé estas fotografías en diez viajes a Polonia que realicé en los años de 1977 a 1986. Cada año me quedaba ahí un mes. Abordaba el tren ruso en la Gare de l’Est de París. Se detenía en Bahnhof Zoo, Berlín Occidental. Yo me bajaba en Waszawa Centralna y el tren continuaba hasta Moscú. El compartimento del tren estaba arreglado con telas blancas pulcras y planchadas. Del samovar en el pasillo nos servían té negro en vasos con agarraderas de metal decoradas con sputniks.


La primera vez fui con mi amigo Antonín. Como era checo, hablaba algo de polaco, ya que las dos lenguas se parecen y en su adolescencia había estado en Polonia de contrabando. Acababa de adquirir su pasaporte estadounidense, lo que significaba que ya no era un refugiado y podía viajar. Sentía nostalgia de su terrruño y, a pesar de que Varsovia no era Praga, estaba cerca. Todavía le aterrorizaba volver a Checoslovaquia.


En mi caso, a los 26 años ya me había capturado la pasión de la fotografía y tenía ganas de explorar el mundo por ese medio. Había crecido en un lugar llamado Hollywood, también conocido como tinsel town o “urbe de oropel”, donde todo brilla, hablando metafóricamente. Yo sospechaba que casi todo ahí pretendía ser otra cosa y tenía curiosidad de ver lo auténtico. Mis antepasados, hasta que la se podía recordar, nacieron en Estados Unidos, y los anteriores generaciones seguramente llegaron de Europa.


Yo había pasado un año en Europa, pero ir a Polonia era como entrar en una Europa del pasado con su aire de posguerra. Ahí el progreso se detenía y la modernidad era un sueño fantástico.


Me impresionaron los primeros polacos que conocí: dos muchachas en mi clase de francés, en París. Cuando el maestro les preguntaba algo, se paraban muy derechas y casi gritaban la respuesta, como si también necesitaran decirnos “¡Aquí estamos, les guste o no!”. Eran amigables y orgullosamente insistían en que yo debía visitar su país en primavera.


En el verano de 1977, Polonia pasó desapercibida en el escenario mundial. Karol Wojtyła no sería elegido como el primer Papa polaco sino hasta el año siguiente. La primera huelga en los muelles de Gdańsk no ocurriría sino hasta 1980. Pero el desafío que iba a encontrar su expresión en Solidaridad se había estado cocinando durante varios años.


Pasar del oeste al este, con mi privilegiada posición de alguien que podía ir y venir a voluntad, mepermitió disfrutar de un ritmo más lento, colores más suaves y sabores sencillos. En el este no había anuncios chillantes, sólo, de vez en cuando, eslóganes del partido comunista pintados de rojo, no muy convincentes. Me conmovieron las primeras caras polacas, con sus expresiones soñadoras, tan diferentes de la mirada escrutadora de los alemanes que acababa de dejar.


En ese primer viaje en 1977, fuimos directamente a Częstochowa, santuario de la virgen negra, el símbolo nacional, reina y protectora de Polonia. Sabía de su fama y que habría una peregrinación en su honor. A partir de ahí supimos sobre otros reconocidos peregrinajes: Kalwaria Zebrzydowska, Kalwaria Pacławska, Góra Świętej Anny, y para católicos ortodoxos: Grabarka y, menos famoso, Stary Kornin.


Polonia, en ese momento de su historia, era un país casi uniforme y devotamente católico. En un peregrinaje para conmemorar las estaciones de la cruz, un hombre reza de manera antigua, postrado, haciendo una cruz con su cuerpo boca abajo en el suelo.


Prevalecía un espíritu de rituales medievales, celebrados continuamente desde hacía siglos. Cientos, miles de peregrinos acampaban durante días. La atmósfera era intensa, pero no era simplemente la fe lo que los polacos venían a expresar. Su fervor religioso se fusionaba con el sentimiento nacionalista y la rebeldía hacia el sistema autoritario. Los sacerdotes hablaban abiertamente sobre nacionalismo, en oposición a los gobernantes. Escuchando, la gente caía en una especie de trance. Era un refugio de relativa libertad, de desafío, de resistencia anticomunista. Ésta era la atracción especial de la Iglesia católica en esos tiempos.


En una de estas ocasiones conocimos a un grupo de fotógrafos polacos. Nos hicimos amigos, especialmente de Janek, que nos invitó a quedarnos en su departamento en el centro de Varsovia. El año siguiente decidimos pasar un mes explorando Rumania con nuestros amigos fotógrafos. También Rumania era un estado satélite comunista soviético, sin embargo, era del todo diferente. La excitación y el orgulloso desafío que habíamos experimentado en Polonia no se encontraba aquí, y así nos dimos cuenta de que lo que estaba ocurriendo en Polonia era excepcional.


La gente no se imaginaba que éramos extranjeros y apenas notaban que estábamos tomando fotografías. Además, a veces comprábamos ropa polaca: una chaqueta con capucha y bolsa con cierre al frente, llamada kangurka, útil en mal clima. Casi no había turistas ni fotógrafos. A veces me preguntaban amablemente con estupefacta curiosidad: “¿Por qué está usted tomando fotografías?”. Aprendí a decir: “Tak ładnie pan wygląda” (Porque usted se ve muy bien). Ésa era la verdadera explicación, por supuesto.


Los polacos son gente romántica y conservan algunos modales de antaño, como el beso en la mano. Es el saludo cotidiano normal de un hombre a una mujer. En Polonia el sentido moral era extremo y la defensa de la dignidad no tenía precio. Nunca considerarían vender el alma para salvar el cuerpo.


A la fiesta en Grabarka, cerca de la frontera rusa, la mitad de la gente llegaba en carreta. En los años siguientes más y más llegaron en automóvil, la mayoría pequeños Polski Fiats, el primer coche asequible para las familias comunes. La pequeña iglesia ortodoxa en el bosque del monte sagrado de Grabarka está rodeada de cruces de madera plantadas por peregrinos que piden la salvación y buena salud.


Existen capillas decoradas con huesos humanos en varios iglesias y monasterios en Europa. Quizá se debía a que los cementerios tenían que ser excavados para dar espacio al crecimiento de las ciudades. Los huesos humanos tenían que ponerse en algun lugar y un memento mori parecía la mejor solución.


El primer año que vine a Polonia, yo vivía con Antonín en Los Ángeles, luego en Nueva York o en Múnich. Desde el quinto año vivía en París y venía sola. Había hecho muchos amistades y había aprendido lo suficiente del idioma para ir pasándola. En lugar de peregrinajes, busqué cualquier otro actividad que me diera la oportunidad de observar gente diferente en acción: conciertos, carreras de caballos, concursos de belleza, mercados de pulgas, manifestaciones, presentaciones de teatro, aunque la mayoría de las fotografías fueron tomadas en el camino. Se necesita tener un destino para estar “en camino”.


Los polacos se llaman Andrzej, Krzysztof, Jerzy, Tadeusz, Wojciech, Mieczysław, Bogdan, Henryk, Jacek, Paweł, Piotr, Tomasz, Jan o Waldemar... Las polacas se llaman Dorotka, Małgozata, Anna, Maria, Anieszka, Grażyna, Zofia, Ewa, Barbara, Bożena, Dobromiła, Katarzyna, Urszula o Lucyna y ... Todas las personas que conocimos eran anticomunistas, la convicción parecía unánime. Una mujer embarazada era considerada valiente y noble por producir otro anticomunista más.


A veces hubo problemas cuando fotografiaba palomas, por ejemplo, peligrosamente cerca de una placa roja. Aprendí a evitar estos letreros, ya que indicaban oficinas del gobierno. Si no corría con suerte, sería escoltada a la delegación de policía, donde seguirían interesantes discusiones filosóficas. Me asombraba que estuvieran dispuestos a discutir sobre el tema. La fotografía sola no era una molestia para ellos, razonaban, sino lo que posiblemente podría ser escrito para acompañarla, distorsionando su significado.
Finalmente el fotógrafo registra lo que todo mundo ve, y siempre he pensado que la fobia a la fotografía tiene sus raíces en la mala consciencia.


Un estado de ley marcial fue impuesto en diciembre de 1981, que duró hasta julio de 1983. En polaco la frase significa ‘estado de guerra’. No hubo en realidad una guerra, pero el gobierno se otorgó poderes especiales reservados para la época de guerra, en un intento por aplastar la oposición política, como si estuviera declarándole la guerra a su propio país. Aparecieron tanques en las calles y locutores militares en la televisión. Se cortaron las comunicaciones. Los movimientos pacíficos a favor de la democracia, especialmente Solidaridad, fueron prohibidos y sus líderes arrestados de improviso. Los ciudadanos fueron sometidos a toques de queda, censura, vigilancia y drásticas restricciones en su vida cotidiana. Las industrias claves fueron puestas bajo administración militar. Una crisis económica aun peor resultó y llevó a racionar la mayoría de los productos, combustible y comida. Las tiendas estaban vacías.


Recuerdo que un día la madre de Janek estaba maravillada por haber encontrado mantequilla, se sentía tan feliz y afortunada. Un simple artículo había ganado enorme valor debido a su escasez. Yo podía comprar cosas en las tiendas de dólares, para ayudar, pero eso era demasiado fácil. Algunos se dedicaban a averiguar dónde iban a entregar algún producto, para hacer la fila y comprar cantidades que luego revendían a precios altos en el mercado negro.


La muchedumbre va caminando rápidamente en la dirección contraria del Zomo, la policía antimotines con sus escudos de plástico, macanas y gas lacrimógeno o grandes mangueras de agua. Las fechas tenían gran importancia debido a sus connotaciones simbólicas. Conmemorar el 3 de mayo representaba para los polacos celebrar la lucha por la soberanía, la democracia y una sociedad justa. Ese día en 1791 se promulgó en Polonia la primera constitución europea, y la segunda del mundo, poco después de la constitución de los Estados Unidos.


El objetivo de participar en una manifestación, me explicaron, era mostrar a los compañeros manifestantes que estaban unidos, juntos en la oposición. En la conmemoración del 1° de agosto la gente del fondo usa pequeños espejos de bolsillo para ver por encima de la multitud.


El 1° de agosto es el aniversario del trágico levantamiento de Varsovia en 1944. La resistencia polaca trató de liberar su capital de la ocupación alemana, contando con la ayuda del ejército soviético, que avanzaba, pero estos “liberadores” esperaron del otro lado del río durante 63 días mientras la ciudad era completamente destruida. Cientos de miles murieron en la lucha o en asesinatos masivos. Luego, antes de huir, las tropas alemanas, siguiendo lasórdenes de Hitler, quemaron o volaron con dinamita, en forma sistemática, los magníficos edificios manzana por manzana. Fue una política delibe rada de borrar la cultura de Varsovia para aplastar al testarudo espíritu polaco de la resistencia.


Después de la guerra, el barrio viejo en el centro de la ciudad fue meticulosamente reconstruido exactamente como era, hasta en los últimos detalles. Anticipándose a la destrucción, arquitectos y planificadores habían hecho dibujos detallados en secreto y bajo gran riesgo.


Llamaban la Pałac Kultury el “pastel de boda ruso”. Decían que la torre que dominaba Varsovia, regalo de los rusos y símbolo de su poder, con sus 237 metros de altura, era “demasiado pequeña, pero sin embargo preciosísima”.


Epílogo histórico


En los astilleros del puerto báltico de Gdansk, un electricista llamado Lech Wałęsa, junto con otros, fundó el sindicato independiente Solidarność. En los años siguientes, Solidaridad se convirtió en un extenso movimiento social anticomunista, contando entre sus filas hasta un tercio de la población del país. La dignidad era su principio rector. En el congreso de 1981 se declaró que la meta de Solidaridad era crear condiciones dignas de vida en una Polonia económica y políticamente soberana. Esto significaba una vida sin pobreza, explotación, miedo y mentiras, en una sociedad democrática y legalmente organizada. El sindicato era tan popular que el gobierno no pudo destruirlo y en cambio se vio obligado a negociar con sus líderes. El resultado de estas negociaciones fueron las elecciones casi libres en 1989, en las que Solidaridad, ahora un partido político, triunfó al ganar 160 de los 161 puestos disponibles. Al final del año se formó un gobierno de coalición con Lech Wałęsa como presidente.


El valor de los polacos y el ejemplo de Solidaridad promovieron los movimientos anticomunistas en toda Europa del Este y desencadenaron una ola de revoluciones pacíficas en Alemania del Este, Checoslovaquia, Hungría y Bulgaria, conocida como las Revoluciones de 1989. También los rumanos derrocaron a su gobierno, pero con violencia, y ejecutaron a Ceausescu su dirigente.


En unos meses, desde septiembre a fines de 1989, las revueltas se extendieron de una capital a otra. El muro de Berlín cayó en Alemania, el líder comunista Zhikov fue depuesto en Sofía, hubo disturbios en Bucarest, la Revolución de Terciopelo en Praga, las calles de Budapest se llenaron de manifestantes. La insatisfacción de la gente —oprimida y frustrada durante décadas— con los regímenes impuestos desde la Segunda Guerra Mundial explotó, desmantelando el control de los partidos comunistas gobernantes. Sin embargo, la causa real detrás del éxito de estos levantamientos populares fue la decadencia económica de la Unión Soviética.


Unos años antes, en 1985, Mikhail Gorbachov llegó a ser dirigiente de la URSS. La economía estaba moribunda y trató de revivirla liberalizando y reformando el sistema en quiebra. Su política fue llamada glasnot (‘apertura’) y perestroika (‘reestructuración económica’). Con una economía estancada, los rusos no pudieron pagar los costos para mantener su imperio. No tuvieron otra alternativa más que suspender su control militar sobre Europa del Este. Cuando se hizo evidente que el temido Ejército Rojo no iba a invadir para avasallar la disidencia, como lo había hecho en Budapest en 1965 y en Praga en 1968, los regímes de Europa del Este quedaron expuestos y vulnerables. Sin el apoyo de los rusos, su autoridad de pronto pareció evaporarse. La gente se dio cuenta de que ya no había razón para temer a sus despreciados gobernantes.


El 3 de diciembre de 1989, los líderes de las dos superpotencias mundiales, Estados Unidos y la URSS, declararon el fin de la Guerra Fría. Se reunificaron Alemania Occidental y Oriental. Las repúblicas soviéticas, con sus lenguas y culturas propias, declararon su independencia. Primero los estados bálticos: Estonia, Lituania y Letonia, luego Armenia, Georgia, Azerbaiján y Ucrania. El 26 de diciembre de 1991, la Unión Soviética fue oficialmente desmantelada. En las relaciones internacionales, un balance de poder es esencial para prevenir que un Estado busque dominar a los demás. Durante la Guerra Fría, Estados Unidos y sus aliados fueron llamados el “primer mundo”, el dominio soviético el “segundo mundo” y el resto fue agrupado como el “tercer mundo”. A la infranqueable frontera que dividía Europa se le dio el nombre de “cortina de hierro”. Los estadounidenses y los soviéticos compitieron entre sí, gastando grandes cantidades de dinero en armas e influyendo a los otros países. Tenían misiles con los que se apuntaban el uno al otro, para que no se atrevieran a invadir otro país sin que el adversario viniera en su ayuda. Varias crisis amenazaron la paz mundial: el bloqueo de Berlín, la guerra de Corea, la guerra de Vietnam, la crisis de los misiles de Cuba, y la guerra soviética en Afganistán. Fue una época de tensión constante, con el riesgo de una guerra nuclear, con su potencial de aniquilar ambos lados y posiblemente a todos los demás. De esta manera el balance del mundo, conocido como la Guerra Fría, que había durado más de 40 años desde el fin de la Segunda Guerra Mundial, se deshizo y una nueva era, con un equilibrio diferente y otras preocupaciones, se comenzó a formar.


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Where did the the idea come from for the Photographic Lottery?


When I first exhibited this series in Mexico City in 1996, all the reporters who came to interview me asked this question. In fact I never started out with the idea, I just liked coming to Mexico. Since 1985 I came as often as I could, I had Mexican friends, I learned some Spanish and I accumulated a pile of photographs. The idea to gather these photos under the sign of the Lottery came about in the middle of the project when I began to select the best ones and give them titles. With these titles, they already appeared to be a Mexican lottery.


In my wanderings I was noticing objects and scenes particular to Mexico, not found anywhere else, that descibe a kind of Mexican universe. I am fascinated with looking for what distinguishes a particular place, perhaps a sort of private visual ethnography. At first the images appeared to me without having to look for them, but as soon as I decided to name the project the Mexican Photographic Lottery, things became more complicated because I needed to complete the game. My aim was to collect 54 good photos, the same number as the original game, that would present a balanced cultural panorama. Certain key characters could not be left out, the Little Devil, for example. I looked for him everywhere until one day he came for me with a plastic pistol in his hand. I searched all over for the Mermaid too, but didn't have luck with her.


My intention was never to copy all the figures. The traditional Mexican lottery, well known to all Mexicans, is not, however, a catalogue of Mexicanness, but the Photographic Lottery could be just that. The double game I played was to alude to the figures of the popular game and also to typical Mexican things and characters, through the medium of street photgraphy which is itself a game of chance. Hunting images according to my own rules meant that all the photographs are spontaneous and real and none were manipulated or set up.


Nearly all the photographs were taken during ten years of voyages between 1985 and 1994 and two were from previous trips. I have fallen in love a few times with whole countries, the first, also for ten years, was Poland and a book from this adventure was published in France. I would say that Mexico was my second love story with a country and this series is the result of my desire to know her special character, her people and their expression in popular culture. So why Mexico? How to explain an enchantment? It may have something to do with what one is missing at a certain moment. When I took these photos I was living in Paris, a lovely city, beautiful, orderly and elegant. It's also cold and grey, almost always drizzling and the people are generally closed-minded, critical, complaining, nervous and even rather mean at times. I suppose Mexico was like an antidote to my Parisian life.


The story of how the little box of photos became a book and game began with my meeting the graphic designer Azul Morris, associate of Peggy Espinosa of Petra Ediciones. Azul did the design and contacted Alfonso Morales who collected the popular verses with his team of writers and also wrote the historical text. The verses that accompany each card have the flavor of popular Mexican word play, similar to the riddles an authentic "singer" of the Lottery would use. We didn't find one of these, probably an endangered species. If you hear of one, do let me know...


Jill Hartley
Zapopan 2008

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Les cadeaux du hasard : la loterie photographique de Jill Hartley


Les figures capricieuses de la lotería appartiennent à l'héritage visuel de chaque enfance mexicaine : le crâne, avide et silencieux qui habite les bouteilles de poison et les câbles électriques à haute tension ; la pastèque et son sourire ; l'ivrogne trébuchant vue du trottoir d'en face avec une certaine horreur et un peu de pitié. Une échelle dangereusement appuyée contre le ciel. Un pin. Une étoile. Un diable de carnaval avec peu de pouvoir pour convaincre. Un perroquet. Un tambour, un scorpion ou une couronne. Les personnages, on pense à la dame -il faut deviner ses bas de soie-, le dandy dont les belles manières cachent à peine sa bassesse-, le brave homme -pauvre, mais prêt à laver tout affront-ment, le petit noir -toute loyauté et humour involontaire - Ils font référence à ces intrigues d'amour malheureux qui ont tant nourri le cinéma national.

v Les cartes de la lotería, comme l'encyclopédie, le zoo, les offices des brevets ou la table de Mendeleïev, constituent un échantillon du monde. Cinquante-quatre images dissemblables - rien ne les unit et pourtant rien ne les sépare - suffisent à le saisir. Aucun système ne les rassemble, aucun principe de classification. La rose, la cloche, le cœur, l'Apache, ne partagent qu'une existence en singulière.

"L'art photographique est aussi un jeu de hasard." Telle est l'équation que nous propose Jill Hartley, et voulant la mettre en évidence, elle a étayé son exploration du Mexicain sur les cartes de la lotería. Une grande photographie est, dans une certaine mesure, un coup de dés. Le photographe qui explore les merveilles du quotidien sait qu'il s'appuie sur les termes de son rapport au hasard. Au cours de ses pérégrinations à travers le Mexique, Jill Hartley a réussi à devenir intime avec une chance providentielle qui place constamment les ingrédients délicats d'une photographie devant ses yeux. Par essence, la photographie n'est rien d'autre que la prise de conscience de son regard. Le photographe prélève ses sujets dans le chaos, trace des limites dans leur champ de vision, discrimine et ordonne. Découvre le significatif dans le superflu. Et, d'avoir un appareil photo à portée de main, il l'enregistre afin que nous puissions remarquer et apprécier son existence.

Quel est l'ambition de Jill Hartley dans son dialogue photographique avec la lotería ? Il ne conteste ni ne mime en vain la récupération du vernaculaire. En jouant à la lotería selon ses propres règles, elle cherche à démontrer l'étendue d'un tel échantillon. Ouvert, sans principe de classification, l'échantillon pourrait être aussi vaste que le monde. Ce n'est qu'en faisant appel au hasard que l'on peut tenter de capter un pays et son peuple dans une poignée de cartes. La citrouille, la main, le maguey, l'amant, les divinités momentanées de la lotería de Jill Hartley, sont tous des cadeaux du hasard.

Ses photographies, faisant écho aux cartons imprimés avec lesquelles elles dialoguent, sont pleine d'une naïveté exquise. Ce n'est que dans la naïveté où se trouve la possibilité du jeu. Disponible à l’inattendu, Hartley capture ses images avec la discrétion de quelqu'un qui, armé d'un filet, chasse les libellules et les papillons. La naïveté des traits du dessinateur anonyme donne aux cartes de la lotería leur seule cohérence. Les photographies, de la même manière, s'entrelacent dans la communion d'un style plein de lyrisme.

A quelque point immobile du pays, il doit y avoir un bossu qui interroge l'horizon. Il attend dans ce paysage aveugle et indifférent auquel nous avons réduit notre quotidien, avec la certitude que l'œil de Jill Hartley ne le manquera pas. Nous aussi, nous attendons à Jill pour redécouvrir dans sa lotería la magie subtile dont le monde est capable.



Alain-Paul Mallard

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¿Cómo surgió la idea de la Lotería fotográfica?



Al exponer la serie en el Centro de la Imagen en 1996, todos los periodistas me hicieron esta pregunta. La verdad es que nunca empecé con la idea de hacer una Lotería, simplemente me gustaba venir a México. Desde 1985 venía tantas veces que podía, tenia amigos mexicanos, aprendí algo de español y acumulé una pila de fotos. La idea de reunir estas fotos bajo el signo de la Lotería surgió a la mitad del camino, cuando comencé a seleccionar las mejores y a ponerlas títulos. Con estos títulos la serie ya parecía a una lotería.

Andaba fijándome en cosas y en escenas particulares de México, lo que no se encuentra en otro lugar y que identifica el mundo mexicano. Mi fascinación es buscar lo que distingue cada lugar, tal vez será una especie de etnografía visual. Al principio las imágenes llegaron a mí, sin buscarlas, y cuando le puse el nombre de La lotería fotográfica, fue más complicado porque tenía que completar el juego. Mi meta era juntar 54 buenas fotos, para tener el mismo número de figuras del juego original, y que muestren un panorama redondo y equilibrado. Ciertas figuras no podían faltar, por ejemplo El diablito. Por mas que lo buscaba, no lo encontraba, hasta que, un día, vino por mí con pistola de plástico en mano. Buscaba también La sirena por todas partes, pero no tuve suerte con ella.

Mi intención no era copiar las figuras tal cual. La lotería tradicional, por más que sea conocida por todos mexicanos, no es un catálogo de cosas mexicanas, pero La lotería fotográfica pudiera serlo. Mi doble juego era aludir a las figuras de la Lotería popular y también a las cosas típicas del universo mexicano, y por medio de la fotografía, que es un juego de azar en sí. Cazar imágenes bajo mis propias reglas implica que las imágenes vienen de la realidad y ninguna está puesta en escena.

Casi todas las fotos las tomé durante diez años de viajes entre 1985 y 1994 y dos fotos son de viajes anteriores. Me he enamorada varias veces de países: mi primera aventura con Polonia duró 10 años, y de ahí nació un libro, publicado en Francia. Podría decir que México fue mi segundo gran amor. Esta serie de fotografías es el resultado de mi deseo de conocer sus particularidades, a su gente y su expresión en la cultura popular. ¿Y por qué México? ¿Cómo explicar un encanto? A veces tiene algo que ver con lo que se hace falta en cierto momento. Cuando tomé estas fotografías, vivía en París, una ciudad preciosa, hermosa, fina, ordenada. También es bastante fría y gris, casi siempre lloviznando y su gente sobre todo cerrada, criticona, negativa, nerviosa y gruñona. México fue para mí, quizás, una especie de antídoto contra mi vida parisina.

La historia de cómo mi cajita de fotos se publicó comenzó con el encuentro con la diseñadora Azul Morris, socia de Peggy Espinosa de Petra Ediciones. Azul hizo el diseño y contactó a Alfonso Morales quien recolectó la lírica popular con su equipo de escritores y también realizó la investigación histórica. Los versos que acompañan cada carta tienen el sabor popular del albur mexicano, parecidos a las adivinanzas de un auténtico cantador de lotería, que no encontramos. Ha de ser una especie en vías de extinción. Si conocen a uno, por favor avísenme…



Jill Hartley
Zapopan 2008

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Les cadeaux du hasard : la loterie photographique de Jill Hartley


Les figures capricieuses de la lotería appartiennent à l'héritage visuel de chaque enfance mexicaine : le crâne, avide et silencieux qui habite les bouteilles de poison et les câbles électriques à haute tension ; la pastèque et son sourire ; l'ivrogne trébuchant vue du trottoir d'en face avec une certaine horreur et un peu de pitié. Une échelle dangereusement appuyée contre le ciel. Un pin. Une étoile. Un diable de carnaval avec peu de pouvoir pour convaincre. Un perroquet. Un tambour, un scorpion ou une couronne. Les personnages, on pense à la dame -il faut deviner ses bas de soie-, le dandy dont les belles manières cachent à peine sa bassesse-, le brave homme -pauvre, mais prêt à laver tout affront-ment, le petit noir -toute loyauté et humour involontaire - Ils font référence à ces intrigues d'amour malheureux qui ont tant nourri le cinéma national.

v Les cartes de la lotería, comme l'encyclopédie, le zoo, les offices des brevets ou la table de Mendeleïev, constituent un échantillon du monde. Cinquante-quatre images dissemblables - rien ne les unit et pourtant rien ne les sépare - suffisent à le saisir. Aucun système ne les rassemble, aucun principe de classification. La rose, la cloche, le cœur, l'Apache, ne partagent qu'une existence en singulière.

"L'art photographique est aussi un jeu de hasard." Telle est l'équation que nous propose Jill Hartley, et voulant la mettre en évidence, elle a étayé son exploration du Mexicain sur les cartes de la lotería. Une grande photographie est, dans une certaine mesure, un coup de dés. Le photographe qui explore les merveilles du quotidien sait qu'il s'appuie sur les termes de son rapport au hasard. Au cours de ses pérégrinations à travers le Mexique, Jill Hartley a réussi à devenir intime avec une chance providentielle qui place constamment les ingrédients délicats d'une photographie devant ses yeux. Par essence, la photographie n'est rien d'autre que la prise de conscience de son regard. Le photographe prélève ses sujets dans le chaos, trace des limites dans leur champ de vision, discrimine et ordonne. Découvre le significatif dans le superflu. Et, d'avoir un appareil photo à portée de main, il l'enregistre afin que nous puissions remarquer et apprécier son existence.

Quel est l'ambition de Jill Hartley dans son dialogue photographique avec la lotería ? Il ne conteste ni ne mime en vain la récupération du vernaculaire. En jouant à la lotería selon ses propres règles, elle cherche à démontrer l'étendue d'un tel échantillon. Ouvert, sans principe de classification, l'échantillon pourrait être aussi vaste que le monde. Ce n'est qu'en faisant appel au hasard que l'on peut tenter de capter un pays et son peuple dans une poignée de cartes. La citrouille, la main, le maguey, l'amant, les divinités momentanées de la lotería de Jill Hartley, sont tous des cadeaux du hasard.

Ses photographies, faisant écho aux cartons imprimés avec lesquelles elles dialoguent, sont pleine d'une naïveté exquise. Ce n'est que dans la naïveté où se trouve la possibilité du jeu. Disponible à l’inattendu, Hartley capture ses images avec la discrétion de quelqu'un qui, armé d'un filet, chasse les libellules et les papillons. La naïveté des traits du dessinateur anonyme donne aux cartes de la lotería leur seule cohérence. Les photographies, de la même manière, s'entrelacent dans la communion d'un style plein de lyrisme.

A quelque point immobile du pays, il doit y avoir un bossu qui interroge l'horizon. Il attend dans ce paysage aveugle et indifférent auquel nous avons réduit notre quotidien, avec la certitude que l'œil de Jill Hartley ne le manquera pas. Nous aussi, nous attendons à Jill pour redécouvrir dans sa lotería la magie subtile dont le monde est capable.



Alain-Paul Mallard

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Los Dones del Azar: La Lotería Fotográfica de Jill Hartley



Las caprichosas figuras de la lotería pertenecen al patrimonio visual de nuestra infancia: la calavera, ávida y silenciosa como dicen que habita en los frascos de veneno y en los cables de alta tensión; la sandía y su sonrisa; el borracho trastabillante visto desde la acera opuesta con algo de horror y algo de lastimosa simpatía. Una escalera peligrosamente apoyada contra el cielo. Un pino. Una estrella. Menos afín a la maldad que a la malicia, un diablo de carnaval con escaso poder de convencimiento. Un cotorro. Un tambor, un alacrán o una corona. Los personajes, pensamos en la dama -hay que adivinar sus medias de seda-, el catrín -cuyos finos modales apenas encubren su vileza-, el valiente -pobre, pero dispuesto a lavar cualquier afrenta-, el negrito -todo lealtad y humor involuntario-, remiten a aquellas intrigas de amores sin fortuna que tanto nutrieran al cine nacional.

Los cartones de la lotería, como la enciclopedia, el zoológico, las oficinas de patentes o la tabla de Mendeleyev, conforman un muestrario del mundo. Cincuenta y cuarto imágenes disímbolas -nada las une y sin embargo nada las separa- le basten para apresarlo. Ningún sistema las reúne, ningún principio clasificatorio. La rosa, la campana, el corazón, el apache, sólo comparten una existencia en singular.

"También el arte fotográfico es un juego de azar." Tal es la ecuación que Jill Hartley nos postula, y dispuesta a ponerla en evidencia, ha apuntalado su exploración de lo mexicano sobre los candorosos cartones de la lotería. Una gran fotografía es, en cierta medida, un golpe de dados. El fotógrafo que explora los prodigios de lo cotidiano sabe que se apoya en los términos de su relación con el azar. En sus andares por México, Jill Hartley ha conseguido intimar con un azar providente que sin cesar coloca ante sus ojos los delicados ingredientes de una fotografía. En esencia, la fotografía no es sino la toma de conciencia de la propia mirada. El fotógrafo recoge a sus sujetos del caos, traza fronteras en su campo de visión, discrimina y ordena. Descubre lo significativo en lo superfluo. Y, de tener una cámara a la mano. lo registra para que nosotros podamos advertir y agradecer su existencia.

¿Cuál es el afán de Jill Hartley en su diálogo fotográfico con la lotería? No impugna ni rebate, tampoco remeda en vana recuperación de lo vernáculo. Al jugar a la lotería bajo sus propias reglas busca demostrar la amplitud de semejante muestrario. Abierto, sin principio de clasificación, el muestrario del mundo podría ser tan vasto como el mundo mismo. Únicamente apelando al azar puede pretenderse atrapar un país y su gente en un puñado de cartas. La calabaza, la mano, el maguey, la enamorada, la beata, deidades momentáneas en la lotería de Jill Hartley, son todos dones del azar.

Sus fotografías, en eco de las láminas con que dialogan, se revisten de una exquisita ingenuidad. Sólo en la ingenuidad late la posibilidad del juego. Dispuesta a sorprenderse, acaso con algo de temor, Hartley captura sus imágenes con la discreción de quien, armado de una red, caza libélulas y mariposas. La naïveté en los trazos del dibujante anónimo aporta a los cromos de la lotería su única coherencia de conjunto. Las fotografías, de igual modo, se entrelazan en la comunión de un estilo pleno de lirismo.

En algún punto inmóvil de ese país cambiante debe haber un jorobado que aguarda interrogando al horizonte. Espera, en el paisaje ciego e indiferente al que hemos reducido nuestro cotidiano, con la certeza de que el ojo de Jill Hartley no lo pasará por alto. También nosotros esperamos a Jill. Para redescubrir en su lotería la sutil magia de que es capaz el mundo.



Alain-Paul Mallard

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Le Beau Ventre


I was fascinated with the experience of pregnancy and wanted to record the state of my own body. Later I continued photographing pregnant friends aiming to express the beauty a woman feels in her body that contains another one. Whatever discomforts she may bear seem trifling compared to the sacred power of her new female identity, as if she contains the whole world and is suddenly connected to all other mothers and to the cycle of generations, past and future. But she keeps these thoughts to herself while all the attention is focused on the infant, not on the mother. The extraordinary metamorphosis to motherhood is still strangely ignored in our society. In contemporary visual media there is no suggestion that feminine beauty can be associated with fertility. How odd that people are often uncomfortable with this subject, so awe-inspiring yet so normal. After all, each one of us came to this world by way of a mother.

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Le Beau Ventre


L'expérience de la grossesse me fascinait et j'ai fait des autoportraits pour garder une image de mon état physique. Plus tard je continuais à photographier mes amies enceintes, en vue de montrer la beauté qu'une femme ressent dans son corps qui en contient un autre. Les quelques inconforts qu'elle pourrait subir semblent peu de chose par rapport à l'émerveillement et la force de sa nouvelle identité féminine. C'est comme si elle contient le monde entier et soudain est connectée à toutes les autres mères et au cycle des générations passées et futures. Mais elle n'exprime pas ses pensées lorsque toute l'attention est concentrée sur l'enfant, non sur la mère. L'extraordinaire métamorphose de la maternité est encore étrangement ignorée dans notre société. Dans les médias visuels contemporains, rien ne suggère que la beauté féminine puisse être associée à la fertilité. Cela m'étonne que les gens soient souvent mal à l'aise face à ce sujet, si profond et pourtant si normal. Enfin, nous sommes tous venus au monde par une mère.

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Bello vientre


Me fascinó la experiencia del embarazo y quería registrar el estado de mi propio cuerpo. Después, seguí retratando amigas embarazadas con el afán de expresar la belleza que una mujer siente en su cuerpo que contiene otro, a pesar de cualquier molestia. La maravilla y la fuerza de su nueva identidad femenina le hace sentir como el mundo entero, conectada con todas las madres de la tierra y con el ciclo de generaciones pasadas y futuras. Pero no exprime estos pensamientos cuando toda la atención este enfocada en el bebé, no en la madre. Extrañamente la extraordinaria metamorfosis de la maternidad se hace caso omiso en nuestra sociedad todavía. En los medios visuales contemporáneos no existe ninguna sugerencia que la belleza femenina se pueda asociar con la fertilidad. Me sorprende que mucha gente se sienta incómoda con el tema, tan intenso y sin embargo tan normal. Finalmente, cada uno de nosotros vino al mundo por medio de una madre.

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Lucina's Album


Lucina's Album is a series of portraits recording my daughter's passage through childhood made on the exquisite Polaroid 665 film. The project was strictly personal, starting with her birth until she went away to study when I decided to bring it to a close, and besides, the Polaroid Company had by then declared bankruptcy. Whenever I showed the small album of contact prints, I realized that it touched emotions regardless of whether or not the person knew my daughter. They say the universal dwells in the most intimate places.


This was a ritual for three collaborators, each with her own role, contributions and conditions: myself- photographer/mother, Lucina- subject/daughter and the film- medium/photography. Like most new parents, I wanted to celebrate each month completed by my little daughter during her first year of life. Lucina was born on the 23rd of September 1986, thus I began making a ceremonial portrait on the 23rd of each month. I was free to choose the moment until she learned to walk and talk, and from then on she would decide the right moment which almost never came on the 23rd. I would suggest we make a portrait once in a while, taking care not to let too much time go by without bringing out the Polaroid camera. Because the film is slow, the subject must hold still or else come out as a blur. Focusing and framing is dificult. Once the shutter was released, I would count out a minute, then carefully pull on the tab to release the photo and separate positive from negative. The negative would then be washed and hung to dry while we inspected the positive. There would be seven more chances until the pack ran out.


Lucina's childhood was divided between two cities: first Paris and then Mexico with vacations usually spent in California. Having grown up with it, she must have thought this ritual was like a normal part of life and she was fascinated to see how she looked before. She would not enter into the game, however, without a reason, like a desire to document something special. The years four, five and six were blessed with dress-up fantasies. Between fifteen and seventeen she often preferred we do the picture another day. 


To display the selected photographs, I fashioned a small book of linen-covered cardboard with black paper pages joined together by two brass screws in which I would slip the newest portrait under stick-on corners on the top page of the stack. Thus the album always began with the most recent picture, progressing backwards in time, like memory, to end where the story began. Already, at the moment of making a portrait, we are aware of looking back at it from the future.


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L'Album de Lucina


Lucina's Album est une série de portraits sur cette pellicule exquise, la Polaroid 665, que j'ai fait de ma fille pendant sa traversée de l'enfance. Strictement personnel, le projet a commencé à sa naissance jusqu'à Lucina est partie faire ses études quand j'ai décidé de le relâcher, de toute façon, l'entreprise Polaroid avait fait faillite. Quand je montrais le petit album de tirages contacts, je voyais comment les gens l'appréciaient sans importait s'ils connaissaient ou non à ma fille. On dit que l'universelle se trouve dans les endroits les plus intimes.

Ceci était un rituel pour trois participants: moi-même, la photographe and la mère ; Lucina, le sujet et la fille ; la pellicule, le moyen et la photographie. Chacune avait son rôle, ses contributions et ses exigences. Comme beaucoup de nouveaux parents, je voulais célébrer un anniversaire mensuellement pendant sa première année de vie. Lucina est née le 23 septembre de 1986 et ainsi je commençais à faire un portrait cérémonial le 23 de chaque mois. Au départ, j'étais libre de choisir le moment, mais tout a changé quand elle a apprit à marcher et à parler. A partir de là, ça serait elle qui choisirait le moment approprié, qui ne tombait pas souvent le 23. Je suggérais de temps en temps qu'on fasse un portrait, prenant soin de ne pas laisser trop de temps se couler sans sortir l'appareil Polaroid.

Puisque ce film instantané est très lent, le sujet doit poser sans bouger, sinon son image sera floue. Faire le mise au point et l'encadrage est assez difficile. Quand l'obturateur est déclenché, je tirais soigneusement la langue de papier que le révélateur soit compressé entre les deux rouleaux et s'étend sur la toute la surface de la photo. Un mouvement imprudent, trop brusque, trop lent, trop rapide, de travers pourrait provoquer un désastre ou parfois des effets intéressants. Puis, une minute est comptée pendant que la chimie fait son travail avant de décoller le papier positif de la pellicule négative. La négative est ensuite trompée dans l'eau pour enlever sa couche noir. Un fixateur est appliqué sur la partie positive ou l'image est maintenant visible. Ainsi, on avait la possibilité de faire des corrections pour la prochaine prise de vue jusqu'à terminer le paquet de huit.

L'enfance de Lucina s'est partagé entre deux villes : ses premiers dix ans vécu à Paris, puis son adolescence à Mexico, avec les vacances passés d'habitude chez ma famille en Californie. Elle devait avoir pensé que ce rituel était une chose tout à fait normale faisant partie de la vie. Je sais qu'elle était fascinée de se voir plus petite, au passé. Pourtant, elle ne rentrait pas dans le jeu sans avoir une bonne raison, un désire d'enregistrer quelque chose de spécial. Les années quatre, cinq et six étaient bénites de fantaisies et déguisements, puis, entre quinze et dix-sept, elle préférait souvent qu'on fasse le portrait un autre jour.

Pour monter les portraits sélectionnés, j'ai fabriqué un petit livre de carton recouvert de tissu et rempli de feuilles de papier noir, tenus par deux vises de laiton. Dedans je glissais la photo neuve sous des coins adhésifs en haut sur la pile. Ainsi, l'album commençait avec la photo la plus récente et il avançait en arrière dans le temps, comme le mémoire, pour terminer ou l'histoire a commencé. Au moment même de faire un portrait, nous sommes déjà en train de le regarder depuis le futur.


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Álbum de Lucina


Lucina's Album es una serie de retratos que hice de mi hija durante su viaje por la infancia, grabado en la exquisita película, Polaroid 665. El proyecto fue estrictamente personal empezando con su nacimiento hasta cuando se fue a estudiar y decidí concluirlo, de todas formas, la empresa Polaroid había quebrado. Al mostrar el pequeño álbum de copias por contacto, me di cuenta de la emoción que inspiraba, independiente de que la persona conociera o no a mi hija. Dicen que lo universal reside en los lugares más íntimos.

Fue como un ritual con tres colaboradores: yo, la fotógrafa y la madre; Lucina, la retratada y la hija; la película Polariod 665, el medio y la fotografía. Cada quien tenía su misión, aportaciones y exigencias. Como muchos nuevos padres, quise celebrar cada mes cumplido por mi pequeña hija durante su primer año de vida. Lucina nació el 23 de septiembre de 1986 y a partir de entonces, empecé hacer un retrato ceremonial cada dia 23. Al principio, tenía la libertad de escoger el momento. Esto cambió en cuanto aprendió a caminar y a hablar. Desde entonces fue ella que decidía el momento oportuno que casi nunca caía en el día 23. Traté de sugerir que hicieramos un retrato de vez en cuando y de no dejar pasar muchos meses sin sacar la cámara Polaroid.

Puesto que la película es lenta, el sujeto debe permanecer inmóvil, sino sale borroso. La cámara es bastante difícil de enfocar y hacer el encuadre. Cuando se dispara el obturador, se agarra la lengua de papel que sale del lado de la cámara y se jala cuidadosamente. Así la química reveladora, apretada entre dos rollos, se extiende entre el positivo y el negativo. Un movimiento demasiado brusco, lento o chueco puede causar defectos desastrosos, o a veces, interesantes. Se cuenta un minuto mientras se revela, antes de separar el positivo del negativo. El negativo se remoja en agua para quitarle su capa negra. Sobre la parte positiva se aplica un fijador y en ella se puede ver el resultado. Se podia hacer correcciones para la siguiente toma hasta terminar el paquete de ocho.

La infancia de Lucina se compartió entre dos ciudades: sus primeros diez años vivió en París, su adolescencia en México y las vacaciones pasaba con mi familia en California. Ella debe haber pensado que el ritual del retrato era algo normal que forma parte de la vida. Sé que le fascinaba verse en retrospectiva. Sin embargo, no entraba en el juego si no había una razón o un deseo de documentar algo especial. Sus años cuatro, cinco y seis fueron llenos de fantasía y disfraces y los de quince a diecisiete fueron más difíciles cuando muchas veces prefería que la fotografiara otro día.

Para contener los retratos seleccionados, confeccioné una libreta de cartón forrado con lino. Coloqué hojas de papel negro en el interior y las uní con dos tornillos de latón. Para adherir las fotos pegaba esquinas adhesivas donde deslizaba la nueva foto encima de las anteriores, de esta manera el álbum empezaba con la foto más reciente. Así que el álbum avanzaba hacia atrás en el tiempo, como la memoria, para terminar donde la historia comenzó. Al momento de hacer un retrato, ya estamos consciente de mirarlo desde algún momento en el futuro.


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Suite Cubana


I photographed in Cuba during many visits around the year 2000 (1998-2003). The resulting series, my last using a Leica with black and white film, has never been published nor exhibited. I felt I hadn't finished, that there was more to do and that I would return a few more times. But somehow I wasn't able to, until recently in February of 2020. After nearly 20 years I found that Cuba had changed and also myself. I now work with digital cameras and I "see" in color. I have already 50-60 photos in black and white that I am very fond of, already ample material for a book and am collecting sayings, slogans and lyrics to accompany these images in homage to Cuban popular music, which was probably what drew me there in the first place. I was always pleased to discover places and things I'd heard about from songs.


Cuba is the magic island of illusions, of layers upon layers of contrasting realities like the peeling paint on Havana's once glorious facades. How many photographers have been seduced by these lovely ruins? I wondered what I could possibly add to this pile of pictures. Besides the bizarre appeal of a place rather isolated from the rest of the world, its principal richness for me is the Cubans themselves, their amazing sincerity, directness and natural sensuality. Upon arriving, I find I immediately relax into a bath of human warmth. The affection and solidarity of the Cuban people contrasts with the frigid indifference coming from higher up exploiting ties of love and friendship between those inside and out. How frustrating, after the heroic revolution and subsequent fight to maintain independence, among other achievements, that things don't function just a little better in daily life and that once again Cuba must resort to tempting the stranger in search of hard cash. In 2020 rows of pre-revolutionary automobiles turned into convertibles, painted pink, orange and purple wait for tourists in Centro Habana who wish to "rent a fantasy" in an attempt to exploit the exoticism of ineptitude. In reality, those cars are still running because Cubans were not allowed to own a private car unless they had one already in '62 which made it worth their while to patch them up and install diesel engines.


It was predicted that things would fall apart without Fidel but his disappearance seems to have had the opposite effect, bringing people even closer together than before. To this disarmingly sociable human landscape each visitor reacts in his own way.
A cada quien su Cuba (to each his own Cuba). For whatever it's worth, here I offer you mine.


Jill Hartley
Tepoztlán 2020

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Suite Cubana


J'ai fait de nombreuses voyages à Cuba vers l'an 2000 (1998-2003). La série de photos qui en résulte, toujours non publiée ni exposée, est la dernière que j'ai fais avec un Leica en noir et blanc. Je sentais que la série n'était pas finie et que j'y retournerais encore quelques fois. Pour une raison ou pour une autre, je n'ai pas pu, jusqu'au 1er février 2020. Après presque 20 ans, j'ai découvert que Cuba avait changé et moi aussi. Je travaille maintenant avec des appareils photos numériques et je vois en couleur.


Pour accompagner les 50-60 photos en noir et blanc que j'aime beaucoup, déjà assez pour un livre, je collectionne des dictons et des paroles de chansons en hommage à la musique populaire cubaine. Sans doute c'est ce qui m'a attiré au début. J'étais toujours contente de découvrir des lieux et des choses dont j'avais entendu parler par les chansons.


Cuba est l'île magique des illusions, avec ses multicouches de réalités comme la peinture écaillée sur ses façades, autrefois glorieuses, de La Havane. Combien de photographes ont été séduits par ces jolies ruines? Qu'est ce que je pourrais rajouter à cette pile de livres de photos ? Hormis le charme bizarre d'un lieu assez isolé du reste du monde, sa principale richesse pour moi est les Cubains eux-mêmes, leur sincérité, leur franchise et leur sensualité naturelle. Dès mon arrivé, je me détends aussitôt dans un bain de chaleur humaine. L'affection et la solidarité du peuple cubain contrastent avec l'indifférence glaciale venant d'en haut exploitant les liens d'amour et d'amitié entre ceux de l'intérieur et de l'extérieur.


Après la révolution héroïque et la lutte qui l'a suivi pour maintenir l'indépendance, entre autres prouesses, quel dommage que les choses ne fonctionnent pas un peu mieux dans la vie quotidienne et que Cuba doive encore recourir à tenter l'étranger pour s'alimenter de devises. En 2020 au centre de l'Havane des rangées d'automobiles prérévolutionnaires transformées en cabriolets et peints en rose, orange et violet attendent les touristes qui souhaitent «louer un fantasme», c'est l'exotisme de l'échec. En fait, ces voitures circulent toujours parce qu'un Cubain privé n'était pas autorisé à posséder une voiture à moins d'en avoir une déjà en 1962, ce qui valait la peine de la réparer et d'y installer un moteur diesel.


On prévoyait que les choses s'effondreraient sans Fidel, mais sa disparition semble avoir eu l'effet inverse, rapprochant les gens encore plus qu'auparavant. A ce paysage humain si convivial, chaque visiteur réagit à sa manière. A cada quien su Cuba (à chacun son Cuba).


Jill Hartley
Tepoztlán 2020

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Suite Cubana


Alrededor del año 2000, fui muchas veces a Cuba a tomar fotos (1998-2003). Fue mi última serie con la cámara Leica y película en blanco y negro que aún no ha sido publicado ni expuesto. Quería seguir, sentí que no había terminado con el tema y que iba a volver algunas veces más. Por una razón u otra, no pude hasta febrero de 2020. Después de casi 20 años, encontré una Cuba cambiada y yo también cambié. Ahora trabajo con una camara digitaI y "veo" en color. Ya tengo unas 50-60 buenas fotos en blanco y negro que formaran un libro. Para acompañar las imagenes, estoy buscando dichos, lemas y lírica en homenaje a la música popular cubana. Quizá es lo que me ha atraído desde el principio y me agrado descubrir lugares y cosas que había escuchado de las canciones.


En Cuba, la isla mágica de ilusiones, hay tantas capas de realidades contradictorias como las fachadas deterioradas de La Habana. ¿Cuantos fotógrafos han sido cautivados por esas hermosas ruínas? Me pregunto qué podría yo agregar a este montón de imágenes. Aparte del insólito atractivo de un lugar medio aislado del resto del mundo, su riqueza principal para mi es su gente, su sinceridad, franqueza y su sensualidad natural. Llegar es como relajarse en un baño de calor humano. ¿Será la crisis constante que les une? El afecto y la solidaridad del pueblo cubano contrastan con la indiferencia glacial que proviene de las altas esferas del poder explotando lazos de amor y amistad entre los de adentro y de afuera. Es una desgracia, después de la revolución tan heróica y la lucha posterior para mantener la independencia y tantos logros más, que las cosas no funcionan un poquito mejor en la vida cotidiana, y qué, una vez más, Cuba debe recurrir a tentar al extranjero en busca de divisas. En el año 2020 a un costado del Capitolio, filas de auto-señuelos pre-revolutionarios transformados en convertibles y pintados de color rosa, naranja y violeta esperan turistas que quieren "rentar una fantasía" aprovechando lo exótico de la ineficiencia. En realidad, estos coches corren todavía porque los cubanos no tenían el derecho de adquirir un coche privado si no tenían uno antes de '62, lo que les valían repararlos e instalar motores diesel.


Se pensaba que el sistema iba a caer sin Fidel pero su desaparición ocasionó el efecto contrario y ahora la gente se siente más unida que nunca. Ante este paisaje social encantador cada visitante reacciona a su manera. A cada quien su Cuba. Les ofrezco aquí la mìa.


Jill Hartley
Tepoztlán 2020

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JILL HARTLEY

we see what we look for


I've always noticed that people interpret photographs by mixing what they see with their own projected preoccupations and experiences. I decided to make a set of cards with purposely ambiguous or symbolic images, which lend themselves to be read in various ways. The images do not come from identifiable places but rather beckon to corners of the unconscious mind.


The basic rules go like this: The person who will read the cards first shuffles the deck and chooses three at random, then places them face up in any order for all to see. Paying close attention to first impressions, they must look for a personal message as if interpreting a dream or deciphering destiny. The triptychs represent a possible combination of three images from the deck, but carefully chosen, not randomly, inviting the viewer to invent a story to explain how these images might relate to one another.

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JILL HARTLEY

on voit ce qu'on cherche


J'ai toujours remarqué que les gens, en regardant des photographies, ont tendance à projeter leurs préoccupations et leurs expériences lorsqu'ils les interprètent. J'ai décidé de créer un jeu de cartes avec des images ambiguës ou symboliques, qui se prêtent à diverses lectures. Dans cette série, les images ne viennent de nulle part reconnaissable, elles éveillent plutôt des recoins de l'inconscient.


Les règles de base sont les suivantes : la personne qui va lire les cartes las mélange d'abord et en choisit trois au hasard, puis les place face visible dans n'importe quel ordre. Attentif aux premières impressions, il faut chercher un message personnel comme interpréter un rêve ou deviner le destin. Les triptyques représentent une combinaison possible de trois images du jeu, mais choisies soigneusement et non au hasard. Ils invitent le spectateur à inventer une histoire pour expliquer comment les images sont liées les unes aux autres.

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JILL HARTLEY

vemos lo que buscamos


Siempre he notado que la gente, viendo fotografías, tiende a proyectar sus preocupaciones y experiencias al interpretarlas. Decidí hacer un juego de cartas con imágenes ambiguas o simbólicas, que se prestan a leerse de diferentes formas. En esta serie, las imágenes no vienen de ningún lugar reconocible, sino que despiertan rincones de la mente inconsciente.


Las reglas básicas son las siguientes: la persona que va a leer las cartas, primero las baraja y elige tres al azar, luego las coloca boca arriba en cualquier orden a la vista de todos. Prestando atención a sus primeras impresiones, debe buscar un mensaje personal como si interpretara un sueño o descifrara su destino. Los trípticos representan una posible combinación de tres imágenes de la baraja, pero escogidas meticulosamente y no al azar. Invitan al espectador a inventar una historia para explicar cómo las imágenes se relacionan entre sí.

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El Tepozteco


South of Mexico City lies a national park of great beauty, mostly in the state of Morelos, with steep volcanic mountains of unusual and varied shapes. A transitional zone between the desert to the north and the tropics to the south, here thrives an especially large variety of flora and each hillside hosts a distinct assortment of plant life. Tall pines and ferns cohabitate with cacti and agaves, for example. From June to October is the rainy season when everything is very green and the creeks and waterfalls flow. November, when the rains stop, is when all kinds of flowers blossom and in December amazing blooms on cacti and succulents appear. Then the vegetation begins to dry up- only in the canyons it stays green where the sun doesn't reach. At the approach of the hottest season in April and May, the cicadas screech and we say they are calling for the rain to come. This is what we want to happen but, in fact, the males are calling for the females. With the first rains, toads awaken, lilies appear straight from the ground, ferns open up and mosses regain their color. The natural word is reborn.


Since 2007, I've been privledged to live in this land and was fortunate to know a lovely group of hikers: las Botas Puestas ( Boots Ready). Each Sunday without fail, unless I'm out of town or otherwise unavailable, I have been joining them with my camera. For about four hours we explore mountain trails above the towns of Santo Domingo Ocotitlan, Amatlan, San Andrés de la Cal, San Juan Tlacotenco, Ignacio Bastida and from Tepoztlán, Cematzin and Mextitla.


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El Tepozteco


Al sud de Mexico, principalement dans l'état de Morelos, il y a un parc national d'une grande beauté aux montagnes volaniques de formes inhabituelles et surprennantes. Étant une zone de transition entre la forêt tropicale et la terre désertique vers le nord, la flore ici est très variée et chaque coteau abrite une collection de plantes différentes. Les grands pins et les fougères coexistent avec les agaves et les nopals, par exemple. De juin à octobre c'est la saison des pluies où tout devient très vert et les ruisseaux et cascades se remplissent d'eau. En novembre, à la fin des pluies, des fleurs poussent partout et en décembre de magnifiques fleurs émergent des plantes succulentes. Ensuite, la végétation se dessèche petit à petit, sauf dans les ravins à l'abri du soleil. À l'approche de la saison la plus chaude, en avril-mai, les cigales crient et on dit qu'ils appellent à la pluie. C'est ce que nous voulons, mais en fait ce sont les mâles qui appellent les femelles. Lors des premières pluies, les crapauds s'éveillent, les lys poussent, les fougères s'ouvrent et les mousses retrouvent leur couleur. Le monde naturel renaît.


Depuis 2007 je vis dans cette zone privilégiée et j'ai eu la chance de rencontrer un groupe de randonneurs : Las Botas Puestas. Tous les dimanches à ce jour, si je ne suis pas en voyage ou autrement indisposé, je ne manque pas ces excursions et j'apporte toujours mon appareil photo. Pendant quatre heures nous explorons les sentiers dans les montagnes au-dessus des villes de Santo Domingo Ocotitlan, Amatlan, San Andrés de la Cal, San Juan Tlacotenco, jusqu'à Ignacio Bastida et de Tepoztlán, Cematzin et Mextitla.


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El Tepozteco


Al sur de la Ciudad de México existe un área natural protegida de una gran belleza. Principalmente se ubica en el estado de Morelos con montañas escarpadas de origen volcánico de formas variadas e insólitas. Siendo una zona de transición entre la selva tropical y el desierto, se encuentra allí una gran variedad de flora y cada ladera acoge una colección distinta de plantas. Pinos altos y helechos conviven con magueyes y nopales, por ejemplo. A partir de junio hasta octubre es la temporada pluvial cuando todo se pone muy verde y se llenan de agua ríos y cascadas. En noviembre, cuando terminan las lluvias, nacen muchas flores por todos lados y en diciembre surgen asombrosas flores de cactus y suculentas. Luego la vegetación se va secando, solo en las barrancas donde no llega tanto sol, siga verde. Al acercarse la estación más calurosa, en abril-mayo, chillan las cigarras y se cree que están llamando a la lluvia, pero es lo que queremos nosotros y en realidad son los machos llamando a las hembras. Con las primeras lluvias se despiertan los sapos, brotan lirios, los helechos "siempre vivas" se abren y los musgos recuperen su color. El mundo natural renace.


Desde 2007 yo vivo en esta zona privilegiada y tuve la suerte de conocer a un grupo de caminantes: Las Botas Puestas. Cada domingo hasta la fecha, sino estoy de viaje o indispuesta, no falto y siempre traigo mi cámara. Durante más o menos cuatro horas vamos explorando senderos en las montañas arriba de los pueblos de Santo Domingo Ocotitlan, Amatlan, San Andrés de la Cal, San Juan Tlacotenco, hasta Ignacio Bastida y desde Tepoztlán, el Cematzin y la Mextitla.


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JILL HARTLEY

Quarantine Quartet


1. Hope

When all our projects for 2020 were suddenly forsaken, and we were forbiden to come close or touch one another because of a mysterious, invisible, possibly fatal enemy circulating in the entire planet, it was what we least expected: to find ourselves in a science fiction movie. The future has crept up on tiptoes. At least we have the internet, a lifeline while we stay at home. We searched for some meaning, hoping the experience might change the world, and that, one day after this is behind us, everything might be different, better perhaps. I ask myself, "What is it I really want?" I see quarantine as a pause, and I free myself from my to-do-list. Mostly I notice the light.


2. Light

With slight variations, the spectacle of changing light repeats itself as the days accumulate and pile onto one another as if they were all the same day, the continuous opus of our divine sun. To photograph means to draw with light and implies movement in order to see something new. Unable to travel, I change scale and look in my personal surroundings for new worlds to explore. Light paints the scene, the photgrapher frames and fixes, setting aside one blink from oblivion.


3. Time

Time dissolves into an eternal present. While it gives order to our daily life, time is but an illusion, a human invention. Animals don't count hours, nor Fridays, nor Septembers and Octobers. In reality, there are only the cycles of the sun and the moon. I wait for each full moon.


4. Nature

Observing nature, I see how strong is the urge to reproduce and to propagate the species. We need less things than we thought, maybe more contact with each other and with the natural world.

I dreamt I came to a house and met lively people there. Outside, the city street was full of people talking excitedly as they walked.

The photographs were taken between March and November 2020 in my house and garden, from my windows and in the surrounding forest of Tepozteco National Park, Tepoztlan, Morelos, Mexico.


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JILL HARTLEY

Cuarteto de cuarentena


1. La Esperanza

Los tantos proyectos que esperamos realizar en el 2020 se cayeron de pronto. Está prohibido acercarnos o tocarnos porque circula en todo el planeta un misterioso enemigo invisible que nos puede matar. Lo menos que esperamos era encontrarnos en una obra de ciencia ficción. El futuro nos llegó de puntitas, por lo menos tenemos la red... como cuerda salva vidas. Me quedo en casa. Hemos querido sacar un sentido, esperando que la experiencia cambie el mundo y que, saliendo de esto un día, todo sea diferente, quizás mejor... Me pregunto: ¿Qué es lo que quiero realmente? Veo la cuarentena como una pausa, me despego de mi lista de pendientes. Más que todo, me fijo en la luz.


2. La Luz

Con pequeñas variantes, se repite el espectáculo de la luz cambiante y los días se acumulan como un solo día, la obra continua del divino sol. Fotografiar es dibujar con luz y implica movimiento para mirar algo nuevo. De no poder viajar, cambio de escala y veo en mi ambiente personal, un nuevo mundo a explorar. La luz pinta, el fotógrafo encuadra y fija, así se rescata un pedazo del olvido.


3. El Tiempo

En un eterno presente, el tiempo se disuelve. Aunque ordena la vida diaria, el tiempo es una ilusión, un invento de los humanos. Los animales no cuentan las horas, ni los viernes, ni los julio y agostos. Solo los ciclos del sol y la luna son reales. Espero cada luna llena.


4. La Naturaleza

En la naturaleza observo qué tan fuerte es el impulso de propagar las especias. Necesitamos menos cosas que pensamos, quizás más el contacto mutuo y con el mundo natural. Soñé... que llegué a una casa donde encontré personas animadas, y afuera en la calle, la ciudad estaba llena de gente hablando con entusiasmo mientras caminaba...

Las fotografías fueron tomadas entre marzo y octubre del año dos mil veinte en mi casa, en el jardín, desde la ventana o en los alrededores: el Parque Nacional Tepozteco, Tepoztlán, Morelos, México.


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JILL HARTLEY

Quartette de la quarantaine


1. L' Espoir

Tous les projets qu'on a espéré réaliser en 2020 se sont d'un coup tombés à l'eau. A cause d'un mystérieux ennemi invisible qui peut nous tuer, il est interdit de nous approcher et de se toucher. Le moins que l'on espérait était de se retrouver dans un film de science fiction. L'avenir nous est arrivé sur la pointe des pieds. Au moins nous avons l'Internet, une bouée de sauvetage. Je reste chez moi. On voulait y trouver un sens, en espérant que l'expérience changera le monde et que, en sortant de cette chose là, tout serait différent, mieux peut-être ? Alors je me demande : qu'est-ce que je veux vraiment ? Le confinement est comme une pause, une parenthèse. Je me détache de ma liste de tâches. Surtout, je regarde la lumière.


2. La Lumiere

Le spectacle de la lumière changeante se répète avec de petites variations, et les jours s'accumulent comme un seul jour, l'œuvre constante de notre soleil tout-puissant. Photographier veut dire dessiner avec la lumière et implique le mouvement pour voir ce qui est nouveau et surprenant. Puisque je ne peux pas voyager, je change d'échelle et je regarde dans mon environnement personnel, un nouveau monde à explorer. La lumière peint la scène, le photographe l'encadre et la fixe. Ainsi un moment est sauvé de l'oubli.


3. Le Temps

Dans un présent éternel, le temps se dissout. Bien qu'il ordonne la vie quotidienne, le temps est une illusion, une invention des humains. Les animaux ne comptent pas les heures, ni les vendredis, ni les juillets. Seuls les cycles du soleil et de la lune sont réels. J'attends chaque pleine lune.


4. La Nature

J'observe que la plus importante pour toutes les espèces est de se propager. On a moins besoin qu'on n'a pensé des choses, et peut-être plus besoin de contact entre nous et avec le monde naturel.

J'ai rêvé... que je suis entrée dans une maison en ville où il y avait des gens animées, Dans la rue, les gens se parlaient passionnément en marchant...

Les photographies ont été prises entre mars et octobre de l'année deux mille vingt dans ma maison, dans mon jardin, par ma fenêtre ou dans les environs : le Parc National Tepozteco, Tepoztlán, Morelos, Mexique.




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